Ils incarnent le L.A. des strass et paillettes à la perfection. Artistes, acteurs, musiciens, producteurs, ils ne vivent que de leur art et n’ont que leur envie de reconnaissance en tête. Ce qui est sûr, c’est qu’ils désirent que leur nom soit dans toutes les bouches. Et rien de mieux que la cité des anges pour percer et entretenir leur gloire

Quel intérêt de suivre le mouvement et de se fondre dans la masse lorsqu’on peut marquer les esprits avec sa propre originalité ? Ce sont des érudits, des personnes décalées et excentriques qui aiment entretenir leur différence, ou bien des personnes qui marchent tout simplement à contre-courant par plaisir de ne pas faire comme les autres. Et ils sont loin de s’intéresser à ce qu’on pense de leur petite personne, leur différence reste leur fierté.

Derrière leur visage et leur sourire se cache une ombre mystérieuse qui domine leur être. Ils sont là, dans la foule, à chaque instant, mais personne ne s’intéresse véritablement à eux. Et c’est ce qu’ils veulent, rester inconnus, discrets, absents, pour vivre en paix avec eux-mêmes. Ou du moins essayer, en tentant désespérément de recoller les morceaux de leur vie qui part en vrille, loin des regards des autres.

L.A. est un moyen pour eux de repartir à zéro, de mettre de côté leur ancienne vulnérabilité pour mieux se relever. Ils sont là pour montrer qu’ils sont plus forts que les difficultés de la vie qui se sont mises en travers de leur chemin, que rien ne peut plus les atteindre, qu’il suffit juste d’un peu de courage et d’une bonne inspiration pour retourner dans l’arène.

Et voilà ceux sans qui la cité des anges n’aurait pas sa réputation de ville excentrique au centre d’un sensationnalisme démesuré. Ce sont les premiers à faire la fête, à se perdre dans les bras du premier venu pour oublier leur problème, ignorer leurs responsabilités. Ce sont des bombes à retardement qu’on est susceptible de croiser dans n’importe quel club, n’importe quel bar, une ligne ou un cocktail à la main. Drug, sex, and music, ils ne connaissent que ça, se nourrissent que de leurs propres excès.

On dit d’eux qu’ils vivent dans un autre monde, qu’ils sont trop naïfs ou que leur optimisme les perdra. Sauf que ça ne les empêche pas de croire en la beauté de ce monde, de croire que le bonheur est à la portée de tout le monde et que les difficultés qu’ils traversent ne sont que de passage car un ciel encore plus bleu les attend plus tard. Et on a beau penser qu’ils abusent du fumage de moquette, ils nous permettent de croire à un futur meilleur et représentent un véritable rayon de soleil dans les rues parfois brumeuses de L.A.